J’ai eu beaucoup de peine à faire un choix de quelques oeuvres pour le blog, mais je vous laisse découvrir le reste sur son Instagram : Françoise Dedon
Née à Marseille en 1975, Françoise Dedon vit et travaille à Carqueiranne, dans le sud de la France.
Ses parents lui ont transmis leur gout pour les arts, sa mère ancienne élève des Beaux-Arts de Marseille, son père architecte paysagiste.
Elle a complété ses études par l’histoire de l’art, des visites des monuments, musées, sites si nombreux en Provence qu’ils sont un éternel vivier de créateurs.
Françoise Dedon structure ses toiles par des lignes épaisses, sombres, contrastant avec la douceur et la richesse du mélange de ses couleurs qui viennent les compléter.
Il se dégage de ses œuvres une harmonie troublante, à la fois délicate et puissante, presque brutale qui donne aux personnages, aux éléments, une présence ambiguë, onirique. Son art n’est pas discret, il s’impose.
La subtilité de l’art primitif qui s’immisce dans son travail est sensiblement liée à l’influence de ses nombreux voyages en Afrique Sub-Saharienne, en Asie, au Mexique…
La femme, la faune et la flore sont des sources d’inspiration inépuisables dans son œuvre.
Voici un extrait de l’interview pour “Art au Féminin”
Quel est votre parcours ?
J’ai vécu durant mon enfance dans un milieu ou l’art avait une place importante, ce qui a certainement contribué à m’ouvrir l’esprit très tôt. Ma mère a fait les beaux-arts, mon père paysagiste dessinait des plans de jardin sous mon regard, ma grand-mère collectionneuse de tableaux, sculptures, objets d’arts, m’emmenait à la découverte des musées et antiquaires de Marseille. Nous vivions au Mont des Oiseaux, sur une colline qui domine la mer méditerranée, les Iles de Porquerolles, du Levant et Port Cros, et j’aimais crayonner ce paysage exceptionnel. Nous étions abonnés à « Madame Figaro », chaque semaine je découvrais les pages mode, déco, les sublimes mannequins, actrices, les pubs, cette revue m’inspirait beaucoup, à l’époque nous n’avions pas internet, j’ai d’ailleurs réalisé durant cette période, de nombreux dessins de mode. Nous habitions près de Hyères les Palmiers qui organise tous les ans depuis 1985 le « Festival International de la Mode », présidé par de grands créateurs tel que Galliano, Paco Rabanne, Lagerfeld et bien d’autres. J’assistais à de nombreux défilés ce qui attisait ma passion pour le dessin de mode. Au lycée j’avais opté pour la filière littéraire section arts appliqués. J’étais et je suis toujours attirée par le design, cela m’intéresse d’imaginer des lampes, tables, luminaires, objets déco ce qui peut d’ailleurs apparaitre dans ma peinture actuelle.
– Comment et quand avez-vous commencé la peinture ?
Très jeune, mon premier tableau était un paysage qu’on m’avait demandé de réaliser pour la Kermesse de l’école, un vieux monsieur l’avait acheté et m’avait félicité pour mon travail. Je dessinais beaucoup c’était une forme de liberté d’évasion, je créais des petites bande-dessinées cependant, imaginer une histoire à partir d’un seul dessin m’intéressait davantage. J’ai exposé dans les années 90 dans ma région à Aix en Provence, Marseille, Toulon, Cassis ou je commençais à vivre de mon art, mais la naissance de mes enfants a stoppé mon élan, je n’arrivais pas à concilier les deux. J’ai donc repris les pinceaux des années plus tard en 2019, mes enfants avaient grandis. Depuis je travaille avec une Galerie qui me permet d’exposer en France ou à l’étranger. Une partie de mes œuvres se trouve depuis septembre 2020 dans une Galerie d’Art au centre de Barcelone jusqu’au mois d’avril 2021. J’ai pu également exposer malgré la crise sanitaire dans le sud de la France en solo-show tout le mois d’octobre 2020.
– Parlez-moi de votre Art / Quelles sont vos sources d’inspirations ?
J’ai pu voyager à travers le monde, au Brésil, Mexique, Sri Lanka, Tanzanie, Kenya… Mon mari travaillait en Côte d’Ivoire, je l’ai rejoint et nous avons vécu quelques temps dans ce pays. Ces découvertes de nouveaux peuples, de nouveaux horizons m’ont certainement impacté. Je suis sensible au travail des artisans, des maisons de couture lorsqu’elles dévoilent leur collection, au savoir-faire de nos grands Chefs cuisinier et Pâtissier, l’excellence du travail des Compagnons du Devoir. Pénétrer dans un lieu chargé d’histoire, toucher les pierres d’une église, d’un temple, d’une vielle demeure peu m’émouvoir. Toutes ces passions, toutes ces visions qui me touchent s’immiscent dans mon travail. Cependant ce que je préfère c’est puiser au fond de mon imaginaire, mixer mes émotions, mes souvenirs en vue d’une création, éviter de me servir du travail d’un artiste, peintre ou autre, travailler principalement sur le ressenti sur ce qui émane de mon imaginaire. La découverte d’un paysage, une lumière, une rencontre, un visage, je m’en imprègne et laisse murir cette vision. Il m’apparait ainsi plus intéressant, plus puissant de faire jaillir une émotion plutôt que de se servir d’un modèle.
– Que cherchez-vous à véhiculer à travers vos peintures ?
J’aime la beauté de ce qui nous entoure sous toutes ses formes. Je rejette et enfouis dans mon esprit ce qui me déplait, j’estime que les grandes souffrances, intérieure ou extérieure ne sont pas à poser sur toile. L’art a toujours été pour moi une échappatoire vers la liberté, le rêve, le plaisir, c’est mon côté hédoniste. Réussir à transmettre au spectateur ce que je ressens, c’est-à-dire se laisser porter par son imaginaire au-delà de ce que l’on regarde, concevoir à partir d’une œuvre un début, une suite, une fin, ne pas figer une œuvre dans le temps. Cependant je ne peux rester insensible à ce qui m’entoure, sur l’avenir déroutant qui nous est annoncé par les médias, les scientifiques, les chercheurs tant au niveau de la sécurité, de l’environnement de l’économie et à présent des crises sanitaires, ce qui se mêle quelque fois à ma palette. Je peux constater ainsi sur certaines œuvres un mélange de quiétude et d’inquiétude. Aujourd’hui, je n’ai pas envie d’inclure dans ma peinture des opinions trop personnelles sur l’état actuel de notre planète par exemple, ou sur moi-même comme un autoportrait. Probablement par pudeur, cela viendra peut-être plus tard.
– Si vous deviez choisir parmi l’une de vos œuvres, laquelle choisiriez-vous ? Et pourquoi ?
Ce n’est pas évident de répondre car chacun de mes tableaux est fondé sur une émotion, il m’est difficile de piocher et d’éliminer les autres. Mais pour répondre à la question, je dirais qu’un croquis réalisé récemment pourrait être un concentré de mon travail actuel. Il représente un homme et une femme qui font une découverte sur des terres désertiques. C’est un peu comme une scène d’un film, mais là c’est au spectateur de s’imaginer le déroulement de l’histoire. L’homme dirige son regard vers l’horizon, qu’obverse-t-il, pourquoi est-il équipé d’un sac à dos, que signifie l’objet trouvé dans la main de la jeune femme, que font-ils dans ce lieu aride ? Le choix des lignes épurées, l’évocation de l’avenir à travers les tenues un brin futuristes, le paysage qui pourrait suggérer le chaos, contrasté avec la sérénité des personnages qui dégagent un vent d’espoir, c’est un mix de ce que je peins et ressens actuellement.– Décrivez-moi votre environnement de travail ?
Il n’est pas défini, je suis souvent la lumière le jour, j’aime peindre à l’extérieur. Je peins soit au calme, soit en musique, accompagnée d’un film, seule, entourée, je suis le vent du moment, rien n’est figé.
– A quoi ressemble votre journée type ?
J’ai vécu des années sans peindre ni dessiner. Aujourd’hui tout ce qui aurait pu être réalisé dans mon art fusionne dans ma tête, j’ai soif de poser mes créations sur papier, toile peu importe. Cependant, j’ai une double activité puisque je travaille aussi dans une entreprise familiale, je dois concilier les deux. Je suis donc en perpétuelle activité le jour, je peins tard dans la nuit, les week-ends la majeure partie de mon temps, pinceau ou crayon m’accompagnent, mais c’est un choix qui me convient.
– Quel est votre prochain défi ?
Exposer mon travail sur des terres ou les portes s’ouvrent ou l’art est en effervescence, comme l’Asie, les Etats Unis, l’Europe du nord…La France impose des barrières parfois difficiles à franchir, beaucoup d’artistes doivent hélas faire leurs preuves à l’étranger pour pénétrer dans le cercle et être reconnus artistiquement.
– Que pensez-vous de la place des femmes artistes dans le monde de l’art ?
Je pense qu’aujourd’hui il ne règne plus de grande différence au niveau de la reconnaissance artistique. Beaucoup de femmes artistes ont su s’imposer dans ce milieu, et nous récoltons à présent les fruits semés. Je n’ai pas ressenti personnellement d’atteinte à ce niveau-là. Ce qui a été la seule contrainte en tant que femme, viendrait plutôt de mes choix et mon désir profond de privilégier mes enfants à mon art qui m’envahissait. J’ai peut-être fonctionné à l’ancienne, en étant une mère qui consacre la majeure partie de son temps à ses enfants, tels mes parents ou mes grands-parents. Cependant j’ai adoré cette époque, tout comme j’adore revenir aujourd’hui à mes pinceaux.
Que voudriez-vous ajouter ?
La vie nous oblige à nous conformer à d’innombrables règles. L’art permet de pulvériser ce cadre et j’ose propulser mon travail dans de nombreuses directions, sans limite, en ayant conscience que, soit je me tire une balle dans le pied, soit je mets au contraire un grand coup dans la fourmilière. Je veux dire par là qu’on me conseille de rester dans un conformisme, de ne pas m’éparpiller « c’est plus vendeur ». Je pense pourtant qu’un bon nombre d’artistes disposent de plusieurs cordes à leurs arcs, et ils souhaiteraient à mon avis être purement libre dans leurs actes artistiquement. Pourquoi enfermer un artiste dans le cercle conventionnel s’il propose un large éventail d’œuvres, ce sont des codes que je trouve incompréhensible, qu’il m’apparait important de faire disparaitre au profit d’une effervescence artistique qui pourrait en surprendre plus d’un.
Edyta Sroczynska est née en Pologne, d’un père ingénieur en construction et d’une mère créatrice dans la Haute Couture.
Son arrière grand-père et son grand-père ont été artistes peintres eux aussi.
Edyta est résidente en Principauté de Monaco depuis 1996, s’y est installée après ses études de sport.
Membre de Comité National Monégasque de l’A.I.A.P (Association International des Art Plastiques), de l’U.N.E.S.C.O (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
Edyta Sroczynska was born in Poland, from a father engineer in construction and a creative mother in Haute Couture.
His great grandfather and grandfather were artist-painters, too.
Edyta has been a resident in the principality of Monaco since 1996, and has moved there after his sports studies.
Member of Comité Monegasque national of the a. I. A. P (International Art Association), U. N. E. S. C. O (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization), under the patronage of S. A. S. Prince Albert Ii of Monaco.
by Daisy Wyatt of Independent
Damien Hirst a dévoilé aujourd'hui une nouvelle peinture à points basée sur le personnage de Disney, Mickey Mouse. Hirst dit qu'il avait été inspiré à peindre le personnage de Disney parce qu'il lui rappelait «la joie d'être un enfant».
Damien Hirst has today unveiled a new spot painting based on Disney character Mickey Mouse. Hirst said he was inspired to paint the Disney character because it reminded him of “the joy of being a kid”.
Il a déclaré: «Mickey Mouse représente le bonheur et la joie d'être un enfant et j'ai réduit sa forme aux éléments de base de quelques points simples. J'espère que les gens l'aiment, car il est toujours reconnaissable instantanément - Mickey Mouse est une icône si puissante et universelle.
He said: “Mickey Mouse represents happiness and the joy of being a kid and I have reduced his shape down to the basic elements of a few simple spots. I hope people love it, because it is still instantly recognisable – Mickey Mouse is such a universal and powerful icon.”
«Mickey», peinture brillante sur toile, sera mis aux enchères le mois prochain chez Christie’s afin de collecter des fonds pour l’organisation caritative Kids Company.
“Mickey”, painted in household gloss on canvas, will be auctioned next month at Christie’s to raise money for children’s charity Kids Company.
En 2020, la maison de couture installera Porte d’Aubervilliers, entre Paris et la commune située au nord de la capitale, son nouveau pôle dédié aux métiers d’art. Elle réunira ainsi différents corps d’artisans dans une bâtisse de 25 500 mètres carrés, répartis sur cinq niveaux et deux sous-sols.
Le projet a été confié à l’architecte Rudy Ricciotti, qui a fait parler sa créativité sur des projets comme le Mucem de Marseille ou le stade Jean-Bouin à Paris.
“Conçue pour des activités en lien avec la mode, l’organisation verticale du bâtiment permettra de regrouper sur un seul et même site différents métiers d’art de Chanel, tout en préservant leur identité en tant qu’entités indépendantes et autonomes, précise l’entreprise dans un communiqué. Réalisé en béton innovant, il s’érigera sur une exo-structure, une trame élégante appelant l’univers du textile. La conception échancrée du bâtiment permettra d’intégrer souplesse et précision d’aménagement des espaces de travail – ateliers de création et de production – afin d’arrimer les liens, suivre au plus près l’évolution de leurs activités et besoins spécifiques, et de mutualiser les services ainsi que les moyens logistiques”.
Chanel réunit ainsi dans un seul navire des artisans qui évoluent sous la coupole administrative de Paraffection, la filiale de la maison regroupant les métiers d’art comme le plisseur Lognon, le plumassier Lemarié, le bottier Massaro, mais aussi le brodeur Lesage, l’orfèvre Goossens et le chapelier Maison Michel. La maison avait depuis 2012 commencé à installer ses protégés à Pantin et Aubervilliers. Karl Lagerfeld vient d’ailleurs de présenter les travaux de ses équipes métiers d’art à l’occasion d’un défilé à Hambourg.
Chanel to open a space dedicated to its Métiers d’Art in Paris, 2020
Chanel has decided to dedicate a space to the many different expert artisans that are showcased every year in its Métiers d’Art show, from plumassiers to jewellers and gold and silversmiths. Architect Rudy Ricciotti has been charged with designing this gem in the North of Paris which is set to open in 2020.
For the past 16 years, Chanel has been celebrating the savoir-faire of its ateliers every season with its Métiers d’Art show, which this year took place in Hamburg, Karl Lagerfeld’s hometown. From the house’s very beginnings, Gabrielle Chanel made sure she surrounded herself with the best artisans for her collections. From plumassiers to jewellers, embroiderers, couturiers, shoemakers and gold and silversmiths, all the crafts that the house has used over the years will now have their own dedicated space in Paris. The news has just broken: Chanel will open a building dedicated to the Métiers d’Art near the Porte d’Aubervilliers in Paris in 2020. The house has called upon Rudy Ricciotti, winner of the 2006 Grand Prix d’architecture and lover of concrete, to design the space that spreads across 25,000m2. Located in the North of Paris, the place will consist of five levels featuring design and production ateliers as well as vast gardens. “This project’s mission is based on a narration of the relationship between technical and knowledgeable complexity of hand crafts, their remarkable virtuosity when applied to design and beauty, and the extremely technological character of my creations. It’s a shared celebration of complexity – the building itself will be extremely complex in its design – and its relationship with expertise.” Stay tuned.
Ellen von Unwerth
Photographe allemande dont la spécialité est la photographie de charme. Elle débute en tant que mannequin avant de devenir photographe. C’est avec le portrait de Claudia Schiffer que les photos d’Ellen von Unwerth deviennent célèbres. Elle est publiée dans Vogue, Vanity Fair ou encore The Face.
Ellen von Unwerth is one of the most famous and influential photographers in the world. Her artistic achievements have been honored with truly great photography awards. She discovered famous models like Claudia Schiffer and Eva Herzigova, creating worlds of imagery with them that have already gone down in the history of contemporary photography and are now an integral part of our everyday aesthetics. Von Unwerth creates imagery of women who, consciously sensual and playful, put the observer under their spell. Using elements such as fantasy, humor and irony, she skillfully highlights the beauty of woman, creating exciting pictures with a narrative character. Ellen von Unwerth has been published in all outstanding magazines and her photographs have been widely exhibited in the great museums of the world such as the Metropolitan Museum of Art/NY, the MoMA/NY, the Deichtorhallen/Hamburg, just to name a few.
Timothy « Tim » Walker, né en 1970 au Royaume-Uni, est un photographe de mode britannique, qui travaille régulièrement pour les magazines Vogue, W ou LOVE, et dont les photographies font l’objet de collections permanentes au Victoria and Albert Museum et au National Portrait Gallery.
Timothy “Tim” Walker (born 1970) is a British fashion photographer, who regularly shoots for Vogue, W Magazine and LOVE Magazine.
Un Basquiat, un Frank Auerbach, et un Damien Hirst dans les meilleurs lots.
Sotheby est sur le point de vendre 380 oeuvres d’art de la collection de la rock star David Bowie, qui est décédé en Janvier dernier. Trois ventes, prévues les 10 et 11 novembre à Londres, sont évaluées à plus de 10 millions de £ (13,3 millions de $).
Le lot phare devrait être une peinture de 1984 de plus de 1m50 de haut, Air Power, par Jean- Michel Basquiat, avec une estimation à plus de 3,5 millions de £ (4,7 millions $). Bowie l’a achetée chez Christie’s à Londres en Novembre 1995 pour un montant de 78.500 £ (120.122 $).
La connexion entre Bowie et Basquais s’est faite dans le film “Basquiat” de Julian Schnabel en 1996, dans lequel il joue le rôle d’Andy Warhol (qu’il a rencontré en 1971), en partie mentor et collaborateur du jeune artiste.
Il est clair que Bowie sentait une forte connexion à l’artiste et sa méthode : «Il n’est pas surprenant d’apprendre que [Basquiat] avait une ambition évidente d’être un musicien de rock, “écrivit Bowie.
Un autre lot phare devrait être la tête de Gerda Boehm (1965) de Frank Auerbach, une peinture monochromatique épaisse incrustée, typique des débuts de l’artiste. «Mon Dieu, oui ! Je veux ressembler à ça”, dit Bowie au New York Times en 1998. Il aimait les riches, sculpturaux effets des peintures de Auerbach : ” ca va donner un poids spirituel à mon angoisse. Certains matins, je le regarde et je me dis, “Oh, mon Dieu , oui ! Je sais ! Mais ce même tableau, un autre jour, peut produire en moi un sentiment incroyable du triomphe d’essayer de m’exprimer en tant qu’artiste “.
Bowie acheta cette peinture chez Christie’s à Londres en 1995 pour 54.300 £ ; on estime maintenant qu’elle puisse atteindre jusqu’à £ 500,000 (665,000 $).
A en juger par le contenu de la vente et ce que je sais de ses achats pour l’avoir observé lors de ventes aux enchères dans les années 1990, son premier amour était pour l’art britannique moderne, du début du 20ème siècle aux écoles de St Ives et Londres de l’après-guerre. Parfois, il était capable de pousser les enchères quand il voulait quelque chose à tout prix. Un exemple de cette vente est l’Intérieur d’Harold Gilman (Mme Mounter) (1917), une peinture d’après-guerre classique de l’école de Camden, d’un simple domestique, baigné de couleurs subtiles. Il paya un record de £ 111,500 pour cette peinture en 1994. Elle est maintenant estimée jusqu’à 250.000 £ (332.000 $).
Au grand dam des dealers “Mod Brit”, Bowie était inévitablement tourné vers l’art contemporain et les jeunes artistes britanniques. L’exemple de premier plan dans la vente sera une peinture d’un diamètre de plus de 2 mètres par Damien Hirst, “Beautiful, Shattering, Slashing, Violent, Pinky, Hacking sphincter Painting – un des premiers exemples de ce genre, qui date de 1995. Les peintures de Hirst ont chuté depuis le crash financier de 2007, quand un exemple flambant neuf avec des papillons a été vendu pour 1,1 millions de £ (2,3 millions $) pour une estimation de £ 350.000 (466.000 $). Le tableau de Bowie a été estimé à la même valeur, mais est sans doute plus important d’un point de vue historique.
L’autre principale passion de Bowie se reflète dans cette vente de ce design Memphis de Ettore Sottsass, qui est estimé entre quelques centaines à quelques milliers de livres sterling.
David Bowie’s Private Art Collection Goes to Auction
There’s a Basquiat, a Frank Auerbach, and a Damien Hirst in the top lots.
Sotheby’s is to sell 380 art works from the collection of rock star David Bowie, who died this past January. Three sales, scheduled for November 10–11 in London, are valued in excess of £10 million ($13.3 million).
The top lot is expected to be an over-five-foot-high 1984 painting, Air Power, by Jean-Michel Basquiat, with an estimate of up to £3.5 million ($4.7 million). Bowie bought it at Christie’s in London in November 1995 for £78,500 ($120,122).
The connection between Bowie and Basquiat was established in Julian Schnabel’s 1996 film Basquiat, in which he played the role of Andy Warhol (whom he met in 1971), part-mentor and collaborator of the young artist.
It is clear that Bowie felt a strong connection to the artist and his method: “It comes as no surprise to learn that [Basquiat] had a not-so-hidden ambition to be a rock musician,” wrote Bowie.
Another top lot is expected to be Frank Auerbach’s Head of Gerda Boehm (1965), a thickly encrusted monochromatic painting on board typical of that early period for the artist. “My God, yeah! I want to sound like that looks,” Bowie told the New York Times in 1998. He loved the rich, sculptural effects of Auerbach’s paintings: “It will give spiritual weight to my angst. Some mornings I’ll look at it and go, ‘Oh, God, yeah! I know!’ But that same painting, on a different day, can produce in me an incredible feeling of the triumph of trying to express myself as an artist.”
Bowie bought the painting at Christie’s London in 1995 for £54,300; it’s now estimated to fetch up to £500,000 ($665,000).
Judging from the contents of the sale and what I know of his purchases having observed him at the auctions in the 1990s, his first love was for modern British art, from the early 20th century to the post-war schools of St Ives and London. Occasionally he would push the boat out on prices in this area when he wanted something badly. An example in this sale will be Harold Gilman’s Interior (Mrs Mounter) (1917), a classic Camden Town School wartime painting of a simple domestic subject bathed in subtle colors. He paid a record £111,500 for it in 1994. It is now estimated at up to £250,000 ($332,000).
Much to the dismay of the “Mod Brit” dealers, Bowie inevitably turned towards contemporary art and the Young British Artists. The leading example in the sales will be a 7-foot-diameter spin painting by Damien Hirst, Beautiful, Shattering, Slashing, Violent, Pinky, Hacking Sphincter Painting—an early example in this genre, dated 1995. Hirst’s spin paintings have fallen in value since pre-crash 2007, when one brand-new example with butterflies sold for £1.1 million ($2.3 million) over a £350,000 ($466,000) high estimate. Bowie’s spin painting carries the same estimate but is arguably more significant historically.
Bowie’s other main passion to be reflected in this sale is the Memphis designs of Ettore Sottsass, which carry estimates from a few hundred pounds to a few thousand.
JR s’attaque à la pyramide du Louvre, sur lequel il a fait un collage géant en noir et blanc, créant un effet visuel surprenant, une sorte d’ “effacement” de l’édifice en verre, avant un week-end d’évènements autour de l’œuvre du photographe et street-artiste organisé dans le musée et son auditorium (28 et 29 mai).
Après avoir collé ses photos sur le “mur” en Cisjordanie, dans les favelas de Rio ou à Kibera (Kenya), un des plus grands bidonvilles d’Afrique, et aussi au Panthéon où il faisait entrer des milliers d’inconnus en y collant leurs portraits agrandis, c’est à un monument de la culture que se confronte l’artiste.
JR a fait “disparaître” la pyramide du Louvre pour un mois (jusqu’au 27 juin 2016) grâce à un collage géant sur une de ses faces : il y fait apparaitre en noir et blanc l’image du pavillon Sully qui se trouve derrière. Il lui fait ainsi subir une incroyable anamorphose (transformation par un procédé optique). Mais il y a un seul point où le fond coïncide exactement avec l’image collée sur la paroi de verre.
Depuis des années, JR maintient son anonymat en se cachant derrière ses initiales et des lunettes noires. Pour lui, dit-il, l'”effacement” de la pyramide est “un écho à (sa) volonté d’être en retrait par rapport à (son) sujet”.
JR REMOVES THE LOUVRE PYRAMID
JR tackles the Louvre pyramid, on which he made a giant collage in black and white, creating a striking visual effect, a kind of “erasure” of the building in glass, before a weekend of events around the work of the photographer and street-artist organized in the museum and its auditorium (28 and 29).
After pasting photos on the “wall” in the West Bank, in the favelas of Rio and Kibera (Kenya), one of the largest slums in Africa, and also the Pantheon where he had come thousands of strangers by sticking expanded their portraits, that is a cultural monument that confronts the artist.
JR made ”disappear” the Louvre pyramid for one month (until 27 June 2016) with a giant collage on one side : it brings up black and white image of the Sully pavilion located behind. It makes it so incredible undergo anamorphic (processing by an optical method). But there is one point where the bottom coincides exactly with the image adhered to the glass wall.
For years, JR maintains his anonymity by hiding behind his initials and sunglasses. For him, he says, the “erasing” of the pyramid is “an echo of (his) desire to be back in relation to (its) subject.”
Dans les clips de Sia, elle porte des perruques à frange blondes platine et des justaucorps couleur chair. À Hollywood, elle est devenue la danseuse la plus demandée du circuit et un must-have sur les tapis rouges.
À 13 ans, on aime normalement la télé-réalité, Taylor Swift et les photos d’animaux. Il se trouve qu’à 13 ans, Maddie a déjà tourné dans le TV show « Dance Moms », a carrément un selfie avec Taylor sur son compte Instagram et est une pro du sauté-titubé-oscillé de danse contemporaine. Parce que oui, Maddie Ziegler a 13 ans, mais aussi une carrière.
Une carrière qui débute en 2014, quand la chanteuse australienne Sia la fait danser dans son premier clip, Chandelier. Sa performance hallucinée, extrême, fait le tour du monde digital. Time Magazine parle de « la meilleure chorégraphie de l’année ». Ellen DeGeneres et Jimmy Kimmel l’invitent sur leurs saints plateaux, elle se produit, confiante, sur la scène des Grammy Awards 2015. Comble de la gloire : Lena Dunham et Jim Carrey ont parodié ses ébouriffantes pirouettes.
Depuis, elle a dansé avec Shia Labeouf dans le polémique Elastic Heart, elle a joué avec sa main dans l’autocentré Big Girls Cry et confirmé son talent dans Cheap Thrills. Tous des clips de Sia, dont elle est devenue la protégée, la mascotte, l’idole. Tous des clips à plusieurs centaines de millions de vidéos vues.
Il y a très peu de gens dont les objets personnels — des choses banales comme une vieille valise, des cassettes et une basket usée — peuvent inspirer autant d’intérêt à autant de personnes, mais Kurt Cobain est certainement une de ces figures.
Depuis sa mort il y a 22 ans, l’héritage du chanteur de Nirvana, a perduré même si l’intérêt pour le “grunge” s’est évaporé. En 2008, le photographe Geoff Moore a eu l’occasion de photographier des objets précieusement gardés faisant partie des effets personnels du chanteur, pour le livre “Cobain Unseen”.
Depuis le 11 février, KM Fine Arts à Los Angeles expose ces images pour la première fois dans la Galerie, aux côtés de plusieurs portraits en noir et blanc de Moore.
Les photographies comportent également des références subtiles à l’œuvre de Nirvana, telle qu’une boîte en forme de coeur remplie de chapelets cassés. Il y a aussi plusieurs images de guitares mutilées de Kurt Cobain, éraflées et remplies d’autocollants.
Kurt Cobain’s Most-Prized Possessions in New Show at KM Fine Arts
There are very few people whose personal possessions—mundane things like cassette tapes, a beat-up sneaker, and an old suitcase—could inspire such interest from so many when rendered so modestly, but Kurt Cobain is definitely one of those figures.
Since his death 22 years ago, the Nirvana frontman’s legacy has endured, even as an interest in grunge has mostly evaporated. In 2008, photographer Geoff Moore got the opportunity to shoot objects from a tightly-guarded vault of the singer’s personal affects for the book Cobain Unseen.
Beginning February 11, KM Fine Arts Los Angeles will display the images for the first time in a gallery setting, alongside several of Moore’s black-and-white portraits.
The photographs also feature subtle references to Nirvana’s oeuvre, such as a heart-shaped box filled with broken rosaries. There are also several images of Cobain’s mangled guitars, scuffed by pick marks and marked by stickers.
Du département des lettres d’amour célèbres:
En 1941, quand un jeune Charles Eames proposa le mariage à Ray, il écrivit, «J’ai bientôt 34 ans, célibataire (à nouveau) et sans le sou. Je t’aime beaucoup et j’aimerais vous épouser très très bientôt. Je ne peux pas promettre que je pourrai nous faire vivre très bien. Mais “si tu m’en donne la chance, je ferai tout pour.”
Il le fit très certainement. En 1945, le designer entama un brainstorming (technique de créativité) avec son compatriote architecte Eero Saarinen pour une maison préfabriquée où les Eames pourraient vivre à Pacific Palisades, Los Angeles. Au moment où la maison emblématique moderniste fut construite quatre ans plus tard, la conception avait radicalement changé à cause du jardin.
Près de 70 ans plus tard, l’Etude de Cas Maison n °8 et la propriété de 1,4 acres qui a inspiré le travail des Eames pour le restant de leur vie restent intacts, supervisé par la Fondation à but non lucratif Eames.
Les plans originaux sont ceux d’une maison à flanc de falaise donnant sur l’océan. Mais les pénuries d’acier de l’après-guerre entraînèrent des retards. En attendant que les matériaux de construction soient disponibles, les Eames pique-niquèrent sur la propriété et est tombèrent “amoureux de la prairie”. Pour la conserver, ils changèrent la conception de la maison.
A MODERN GARDEN : AT HOME WITH CHARLES AND RAY EAMES IN CALIFORNIA BY MICHELLE SLATALLA
From the Department of Famous Love Letters:
In 1941 when a young Charles Eames proposed marriage to Ray, he wrote, “I am 34 (almost) years old, single (again) and broke. I love you very much and would like to marry you very very soon. I cannot promise to support us very well. But if given the chance I will sure in hell try.”
He sure in hell did. In 1945, the designer began brainstorming ideas with fellow architect Eero Saarinen for a pre-fab house where the Eameses could live in LA’s Pacific Palisades. By the time the iconic modernist home was built four years later, the design had changed radically—because of the garden.
Nearly 70 years later, Case Study House No. 8 and the 1.4-acre property that inspired the Eameses’ work for the rest of their lives remain intact, overseen by the nonprofit Eames Foundation.
The original plans called for a cliffside house to overlook the ocean. But post-war steel shortages caused delays. Waiting for construction materials to become available, the Eameses picnicked on the property and fell “in love with the meadow.” To preserve it, they changed the design of the house.
Construite en 1949, la maison a été repensée pour s’intégrer au paysage et est devenue le domicile de l’équipe de conception “mari et femme” pour le reste de leur vie (Charles mourut en 1978 et Ray 10 ans plus tard).
Built in 1949, the house was redesigned to fit into the landscape and became the home of the husband-and-wife design team for the rest of their lives (Charles died in 1978 and Ray died 10 years later).
Ci-dessus : Un patio ombragé, avec un excédent de tôle ondulée, et un mur de baies vitrées du sol au plafond relie le jardin au séjour.
Above: A shaded patio, with a corrugated steel overhang, and a wall of floor-to-ceiling windows connect the garden to the living room.
Le salon dispose d’une hauteur plafond de 5 mètres et de plantes en pot de 3m de haut, afin de renforcer la connexion avec l’environnement naturel.
The living room has a 17-foot-high ceiling and 10-foot-high potted houseplants to reinforce the connection to the natural surroundings.
Ci-dessus: La maison, conservée dans son état d’origine dans la mesure du possible, a subi des réparations électriques et de plomberie (et les tissus originaux ont récemment été recollés).
Above: The house, preserved in its original state to the extent possible, has had plumbing and electrical repairs (and original fabric recently was re-glued).
Ci-dessus : La maison et le jardin Eames sont ouverts aux visiteurs ; pour faire une réservation, consultez la Fondation Eames.
Above: The Eames house and garden are open to visitors; to make a reservation, see Eames Foundation.
Ci-dessus : Initialement conçue comme une chaise de métal dans les années 1940, la chaise 4 pieds en plastique moulé Charles et Ray Eames avec un cadre métallique a maintenant une assise et un dossier en polypropylène recyclable. Les Eames ont “continuellement mis à jour leur travail à mesure que les nouveaux matériaux devenaient disponibles”, selon Design Within Reach, où le design est disponible en 13 couloirs (y compris le blanc, comme ci-dessus) pour 319$ pièce.
Above: Originally designed as a metal chair in the 1940s, Charles and Ray Eames’ a Molded Plastic 4-Leg Side Chair with a metal frame now has a seat and back made of recyclable polypropylene. The Eameses “continually updated their work as new materials became available,” according to Design Within Reach, where the licensed design is available in 13 colors (including white, as shown) for $319 apiece.
EAMES FOUNDATION
203 Chautauqua Bloulevard
Pacific Palisades, California.
A l’occasion de la première présentation en Europe des Shadows (1978-79) dans leur totalité, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris consacre une exposition exceptionnelle à Andy Warhol (1928-1987).
Avec plus de 200 oeuvres, elle met en valeur la dimension sérielle de l’oeuvre de Warhol, aspect incontournable de son travail, et sa capacité à repenser les principes de l’exposition.
Conservée à la Dia Art Foundation, les Shadows, étonnant ensemble de 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes se déploient sur une longueur de plus de 130 mètres. Elles rappellent de façon magistrale la capacité de Warhol à ébranler les conventions de l’art, depuis la conception des oeuvres jusqu’à leur mise en scène. A la question de savoir si elles étaient de l’art, Warhol répondait non : « … on passait de la disco durant le vernissage, je suppose que ça en fait un décor disco ». L’art de Warhol se présente comme un défi que l’exposition du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris étend à plusieurs séries comme les Electric Chairs (1964-1971), les Jackies (1964), les Flowers (1964-1965), les Maos (1972-1973).
La manière souvent controversée avec laquelle l’artiste mettait en scène son propre travail est au centre de toutes les interrogations qui légitiment cette exposition. On y retrouve le souci constant de l’artiste d’investir l’espace et le temps pour en remodeler notre perception. Le visiteur est invité à se laisser submerger par l’accumulation des oeuvres d’Andy Warhol, des Self-portraits (1966-1967, 1981) aux Brillo Boxes (1964), des portraits filmés (les Screen Tests, 1964-1966) aux papiers peints les Cows (1966), des ensembles de Flowers aux frises de Maos, du cinéma expérimental (le célèbre film Empire de huit heures, 1964) aux Silver Clouds (1966), sans oublier les environnements spectaculaires des concerts du Velvet Undergound (l’Exploding Plastic Inevitable, 1966).
Aussi encensé que critiqué, l’artiste possède toujours la capacité de bouleverser les attentes du visiteur et cela malgré la surmédiatisation à laquelle il a pratiquement toujours été exposé. Au-delà de son image superficielle de « roi du Pop Art », Warhol n’a eu de cesse de réinventer le rapport du spectateur à l’oeuvre d’art. Débordant sans cesse des cadres qu’on lui assigne, Andy Warhol s’impose comme l’artiste de la démesure. Quelles que soient les formes explorées, son rapport à l’oeuvre tend vers l’abolition des limites.
Cette série est dédicacée, tout particulièrement, à mon amie Sarah, photographe qui rêve de Namibie.
Pour rencontrer Nick Brandt, il faut surtout de la patience parce que ce photographe est extrêmement occupé et demandé. A titre d’exemple, son dernier projet « A Shadow Falls » a été exposé dans trois capitales européennes en seulement dix jours. La patience de Lesphotographes.com a fini par payer : nous l’avons rencontré à Bruxelles juste avant son départ pour Paris. Nick Brandt est un photographe avec une passion sincère pour son sujet : les animaux africains. Il ajoute de la romance et de l’intimité pour élever ce genre très connu de la photographie à un nouveau standard. Avec nous, Il a pris son temps (et raté son train), pour partager ses pensées, son travail, et la condition des animaux africains.
INTERVIEW :
Voyez-vous votre projet récent « A Shadow Falls » comme un testament qui décrit les animaux africains, ou comme un travail qui doit motiver les peuples à protéger ces animaux ?
Pour moi, c’est un dernier testament. Ces animaux disparaissent mais ceci ne veut pas dire qu’il faut les abandonner. Comme dans le cas du réchauffement climatique, tout le monde avec un tant soit peu de jugeote sait que ça existe et que ça s’empire. Il ne faut pas perdre espoir, on peut toujours faire quelque chose. Ces animaux disparaissent tellement vite et cette situation va tellement en s’empirant, que nous sommes obligés de faire quelque chose. Je documente ce monde comme il est aujourd’hui, et peut-être comme il ne sera jamais plus. Je souhaite que les gens s’engagent comme ils le peuvent. Moi, je ne suis qu’un seul élément de l’action qui peut être faite. On peut être environnementalistes, ou photographe par exemple. Chacun de nous essaye d’informer les autres.
Cette façon de présenter les animaux varie de ce dont nous avons l’habitude. Nous pensons à des photographies de lions, prises sur le vif, avec beaucoup de couleur par exemple. Quand vous avez commencé à photographier, aviez-vous déjà pensé à prendre vos photos comme des portraits et en noir et blanc ?
Je ne me suis jamais pensé comme photographe de nature. Même en tant que touriste en Afrique, avant que je commence ce travail, j’avais mon Pentax 67, je photographiais déjà en noir et blanc et je détestais le 35mm. Depuis le début, et dans mon premier livre, il y a quelques photos des dix premières pellicules que j’ai faites en Afrique. Si vous regardez toutes mes planches contact, il n’y pas de photos d’action faites au téléobjectif. En fait, j’ai acheté un petit téléobjectif, je l’ai utilisé pendant quelques jours, puis je l’ai rangé pour de bon.
Tout votre travail est fait avec un Pentax 67, un objectif court ?
Oui.
Comment vous approchez-vous des modèles avec un objectif court ? Est-ce facile ?
Non, mais ça dépend – chaque animal est différent et on ne peut jamais savoir. La vraie difficulté est que les endroits où je peux m’approcher des animaux deviennent de moins en moins nombreux parce que leur habitat est détruit. Tous ce qui reste sont les parcs et parce que les touristes vont dans ces mêmes parcs, c’est donc de plus en plus difficile pour moi d’être seul avec les animaux. Et je ne peux pas être près des animaux quand il y a d’autres gens: je leur gâche la vue et c’est un peu antisocial! Parfois je m’assois tout la journée avec des lions, en attendant de les photographier, et à la fin de la journée, les lions se lèvent et à ce même moment, des touristes dans un Land Rover apparaissent sur la colline. Je dois reculer parce que je ne peux pas bloquer leur vue. J’ai passé toute ma journée pour que les lions soient complètement tranquilles, pour que quand ils se lèvent ils ne remarquent même pas mon équipe et moi….mais c’est comme ça. C’est de plus en plus difficile. Souvent, je dois y aller hors saison, mais même ça ets insuffisant puisqu’il n’existe presque plus de “hors saison”. C’est très frustrant.
Est-ce que vous avez de problèmes avec les touristes ou leurs guides ?
Non, ce serait antisocial et injuste pour eux. Il se peut que certains d’entre eux
soient en pleine lune de miel, ou passent les vacances de leur vie, donc ce n’est pas
juste, même si ça me rend fou je dois reculer.
« A Shadow Falls » a était fait en combien de temps ?
Pendant quatre ans, j’ai passé un total d’un an pour faire ces photos. 58 photos, 58
secondes pour un an de temps passé là-bas.
Au-delà de cette année de photographie, il y a aussi le travail de tri et d’impression. Vous faites ça tout seul ?
Je trouve qu’imprimer soi-même est le meilleur moyen de comprendre les erreurs dans la photo,
même si c’est seulement avec une imprimante jet d’encre. J’aime le faire moi-même. Je pense que je passe plus de temps à dire «ah, ce n’est pas bien » ou « les nuances sont mauvaises ».
Donc vous retravaillez l’ensemble continuellement pour améliorer votre travail et pour avoir le résultat que nous voyons ici ?
Ouais.
Comment procédez-vous avant l’impression ?
Je scanne la pellicule noir et blanc et je me sers d’un logiciel pour faire le sépia.
Retournons à la vie de ces animaux, vous avez dit qu’ils sont de moins en moins nombreux. J’ai lu quelque part que vous êtes retourné sur un chemin huit ans après l’avoir emprunté et que vous étiez surpris par la diminution des animaux. Que leur est-il arrivé ?
Il y a une croissance incroyable de la population en Afrique, même si le continent est considérablement grand. Malheureusement, la concentration de nature est aussi la plus importante là où se trouve une grande partie de la population, comme dans le sud du Kenya, ou le nord de la Tanzanie. La population augmente en même temps que beaucoup de pauvreté et il y a ces animaux qui deviennent essentiellement de la viande gratuite. Ils n’ont aucune chance. Ils seront mangés, tout sera mangé. Les lions seront tués parce qu’ils tuent le bétail local. Ils seront empoisonnés et dans pas très longtemps, il ne restera plus rien.
Je vois dans votre travail des vues pessimistes et optimistes. Vous êtes d’accord avec ça ?
C’est bizarre parce que je suis toujours étonné quand les gens me disent ça. Je suis surpris qu’ils ressentent que tout disparaisse. Il n’y a rien dans mes photos qui dise que tout va disparaitre, et pourtant, je ne comprends pas comment, les gens ont ce sentiment. Je ne sais pas pourquoi.
Vous voyez un autre projet après celui-ci ?
Ce livre est le deuxième d’une trilogie. Le premier était « On This Earth », le deuxième était « A Shadow Falls », et le troisième va finir la phrase : sur cette terre, un ombre tombe… Si vous regardez dans « A Shadow falls » il y a un fil conducteur. Il commence avec le paradis et une abondance d’animaux, du “vert”, de l’eau. En tournant les pages, tout devient progressivement plus sec, et il y a de moins en moins d’arbres et d’animaux, jusqu’à arriver à la fin du livre. Les arbres sont morts et il n’y a plus d’eau. La dernière photo est d’un œuf d’autruche sur le fond d’un lac asséché, ce qu’on peut interpréter de plusieurs manières: y a-t-il un espoir ou au contraire aucun ? Moi, je ne sais pas, mais c’est juste là, laissé comme une pointe d’interrogation qui mène au troisième livre, qui doit aller plus vers le noir, mais je ne sais pas encore comment. Ça va compléter la trilogie.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers le sujet des animaux africains ?
J’ai toujours adoré les animaux. En tant que réalisateur de cinéma, j’avais du mal a trouver des contes d’animaux pour adultes. En gros, presque tous les films d’animaux sont pour les gamins. Je ne suis pas très intéressé pour faire un film pour les enfants, même s’ils réagissent à mes photos parce qu’ils sont la génération du futur. De plus, le processus pour faire un film est frustrant hors du tournage en lui-même: on cherche des financements. On attend des années et des années, les meilleures années de notre vie, les années les plus inspirées et pleines d’énergis, en ne faisant rien.
Vivre en Californie, avoir des réunions avec des producteurs et des gens du studio pour un film qui ne sera jamais fait parce qu’il manque de l’argent… Des années peuvent se passer comme ça ! Ça m’a rendu dingue. Je n’en pouvais plus. J’ai eu besoin de créer enfin.
Quant à l’Afrique, j’y suis allé en 1995 pour faire un des clips de Michael Jackson. Je suis tombé amoureux de ce continent. C’était complètement magique pour moi. Je devais y retourner pour mes vacances et c’est quand j’ai amené mon Pentax avec moi que je me suis rendu compte qu’il y avait des moyens de m’exprimer sans avoir besoin de l’argent de quelqu’un d’autre. Au début, ça m’a beaucoup coûté. Je devais réaliser des pubs stupides pour des voitures pour payer mes voyages. Je n’aurais jamais pu prendre ces photos d’une façon normale, comme la plupart des photographes de nature.
Comment travaillez-vous ? Avez-vous un processus différent des autres ?
J’ai une équipe de trois véhicules et une radio pour communiquer. C’est utile d’avoir les autres voitures, pour surveiller les guépards endormis par exemple. Mon équipe peut m’avertir quand les guépards se réveillent. C’est plutôt comme le tournage d’un film. C’est une séance en équipe. Encore un exemple avec les lions : je peux passer 17 jours d’affilée en attendant un lion qui dort et qui se lève le 18ème jour. J’ai plus d’opportunités en travaillant comme ceci ; j’utilise mon temps d’une manière plus efficace. Mais c’est très cher de fonctionner comme cela.
Pour les éléphants, vous avez souvent une lumière forte et un ciel clair tandis que les lions sont photographiés dans une lumière plus faible. Avez-vous de préférence de lumière pour certains d’animaux ?
J’aime photographier avec les nuages parce que j’aime cette sensibilité esthétique plus douce. Une lumière plus forte connote un sens moderne. D’ailleurs, une lumière nuageuse permet de voir dans ces animaux avec leur apparence et leur graphisme propres, sans la complication du soleil et de ses ombres portées. Je trouve aussi qu’une forte lumière et un ciel bleu n’entraîne pas l’atmosphère particulière que je recherche. Si vous prenez mes photos et imaginez un ciel bleu, la photo devient beaucoup moins intéressante. Tout d’un coup il y a toute une espace vide et ennuyeux qui manque d’atmosphère.
De temps en temps, il y a un ciel complètement clair, comme dans « Elephant with explosing dust ». Mais l’ironie, c’est que la poussière devient nuage.
Pour les lions, quelques heures après l’aube, la lumière devient trop forte et on ne voit plus leurs yeux – c’est juste moche. Ça ne sert à rien de prendre une photo – c’est une perte de temps. Vous ne verrez jamais une de mes photos de lions ou de guépards prise après 8 heures du matin, sauf s’il y a des nuages, et alors ça peut être dans l’après-midi. Pareil pour les gorilles et les chimpanzés. Il faut une lumière nuageuse et douce pour voir leurs yeux, sinon il n’y a que des trous noirs.
Quels changements peut-il y avoir pour mieux préserver vos sujets photographiques menacés ?
La meilleure conservation, et celle qui est éthiquement la plus moderne, se base sur un travail avec les communautés locales qui vivent dans le même environnement que les animaux. C’est la seule manière qui peut fonctionner. Le vrai problème, c’est que même si vous travailler avec les communautés et que les gens comprennent l’importance financière d’avoir des touristes qui viennent pour voir les animaux, il suffit d’avoir 100 mauvais types, qui viennent de 100 km ou 1000 km, avec leurs fusils AK 47 ou leurs poisons. Ils peuvent anéantir la faune très très très vite. Et puis tout ce travail avec les communautés locales n’aura pas porté ses fruits. C’est ce qui arrive depuis quelques années.
Ajoutez la sécheresse – la pire depuis 30 ans – et la crise économique qui engendre un manque de tourisme. Puis il y a les chinois : les nouveaux colonisateurs de l’Afrique. Les chinois répètent toutes les mauvaises choses que les européens ont fait il y a un siècle, mais dans une perspective plus économique. Il y a une explosion de demande venant de l’Est en ivoire depuis quelques années, de $400 le kilo en 2004 à $6 000 le kilo aujourd’hui. Le résultat : il est estimé que 10% de la population des éléphants africains – environ 30 000 éléphants – par an sont tués pour satisfaire cette demande. Partout où vont les équipes de construction chinoise, le braconnage augmente.
Même quand un endroit est protégé, il y a toujours des gens qui rentrent et qui tuent illégalement les animaux pour la nourriture, ou qui ramassent le bois pour le charbon de bois. Ça se passent partout, pas seulement en Afrique. Au Mexique, il y a une réserve de biosphère des papillons monarques. Sur une photo satellite de 2004, on voit que les montagnes sont couvertes de forêts et puis on regarde le même endroit en 2008 et la forêt a disparu. Et ça, c’est dans une réserve, pas en dehors. C’est parti. Donc si tout s’est détruit même dans les réserves, quelle chance reste-t-il …
Pendant un long moment, j’ai cru que les éléphants pouvaient s’en sortir, que l’embargo sur l’ivoire fonctionnait, mais la croissance extraordinaire de la classe moyenne en Chine a tout changé ; ils s’en foutent. Ils veulent seulement l’ivoire. On va devoir tout refaire avec les chinois maintenant, comme l’ouest à appris lentement comment traiter le monde avec respect.
Avez-vous prévu une exposition en Chine ?
Quelle bonne question ! Je sais que je devrais, mais j’ai dit « non » à tout parce que je suis dégouté par ce qu’ils font. Mais, en même temps, je me dis « merde, je dois vraiment dire « oui » pour faire de la pub. » Je ne m’attends pas à changer grand chose avec une exposition. C’est dans les interviews pour l’exposition qu’on essaye de faire ce que nous sommes en train de faire maintenant. Je ne l’ai jamais fait mais je devrais.
Une chose intéressante : il y a un mois que j’ai commencé une page sur Facebook et je peux voir les pays d’où viennent les gens qui regardent ma page. Il y en a d’Inde mais personne de Chine. Je sais que je fais une énorme généralisation et qu’il y a des millions et des millions et des millions de chinois charmants qui prennent soin des animaux.
Propos recueillis par MF à Bruxelles, traduits de l’anglais par LG
Nick Brandt photographs African animals, aesthetics versus barbarism
To meet Nick Brandt, you need patience first of all, as this photographer is highly demanded and extremely busy, case in point: his latest work – “A shadow falls” – was opening in three European capitals within ten days! Lesphotographes.com managed to catch him in Brussels before he left for Paris: patience was rewarded. Nick Brandt is a photographer with a real and genuine passion for his subjects, African animals. His pictures bring this well-known photography genre to another level, adding intimacy and romance. He took his time (and missed his train) to share thoughts with lesphotographes.com on his work and the current condition of African animals.
INTERVIEW :
Do you see “A Shadow falls”, your latest work, as a testament that describes African animals or as a work that should motivate people to protect those animals?
First of all, it’s a last testament. At the same time, those animals are disappearing but that doesn’t mean that we should give up. Like with global warming, anybody with a sense of intelligence knows that global warming is happening and it is getting worse. But that doesn’t mean that we should just give up – we can do things. In the same way, these animals are disappearing really fast and it’s going to get worse but we still have to do a certain amount of things. I’m recording this world as it is now and may never be again. I also want people to help in any way they can and I’m just one part of whatever it may be. It may be environmentalists, it may be photographers… Each of us is trying to inform.
This way of showing animals is different than what we are used to. We tend to think about these photos taken of lions in action for instance, lots of color, and so on. When you first began photographing, did you think about taking pictures as you do portraits in black and white?
No, because I’ve never thought of myself as a wildlife photographer. Even when I was going on holiday as a tourist to Africa, before I started, I had my Pentax 67. I was already shooting in black and white and I always hated 35mm. Right from the very beginning, in my first book, there are a few photos that are from the very first ten rolls I ever shot in Africa; if you look through all my contact sheets, none of it is action. One time, I actually bought a very slight telephoto and I hated it. I tried it for a couple of days and put it away again.
All of your work is shot with a Pentax 67, with a short lens?
Yes.
With this short lens, how do you get close to the models? Is this easily achieved?
No, but it depends – every animal is different and you never know. The difficulty is the number of places that I can get close to animals shrinks because the habitat is being destroyed. All that is left are the parks and then because all the tourists are going to those parks, for me to be alone with an animal becomes harder and harder. I can’t be close to animals when there are other people there because then I’m blocking their view, so it’s antisocial. So, I’ll be sitting all day with lions, waiting to get their photograph and finally at the end of the day, the lions get up and at that moment tourists in a Land Rover come over the hill. And I have to back away because I can’t block their view. I’ve spent all day spending time so the lions are completely relaxed so that when they get up they won’t even notice my team and I… but then that’s it. It becomes harder and harder. I increasingly have to go during low-season, but even then, there is getting to be no off-season. It’s very frustrating.
Do you have any problems with the tourists or tourist guides?
No, it’s anti-social and it would not be fair to them. Somebody could be on their honeymoon, or holiday of a life time and it’s not fair, so even though it drives me crazy, I have to back off.
Over which period of time was “A shadow falls” shot?
Over four years I spent a total of one year to get these photos. 58 photos, 58 seconds for one year of time spent there.
Beyond this year of photographs, there is also the editing and printing and so on. You do this by yourself?
I feel that when you print this yourself, even if it’s on an ink-jet printer, you learn more about what’s wrong with a photo. I like to do it myself. I think that I spend more time saying “oh that’s not good” or “that’s bad grading.”
So you rework in a continuous flow to improve and to get these results we see here?
Yeah.
How do you proceed before reaching the printing step?
I scan the black and white film and I just use software for the sepia.
Coming back to the life of these animals, you said that there is getting to be less and less of them. I read somewhere that you took a trail road eight years after taking the same trail for the first time and that you were surprised to see so many fewer animals. What happened to them?
Basically there is such an incredible population increase in Africa, even though you think of Africa as huge. Unfortunately the best concentration of wild-life is also where an awful lot of the population is, such as in southern Kenya, in northern Tanzania… Just as the population increases with high poverty, you have these animals which are basically free meat: they don’t stand a chance. They’ll just get eaten and everything gets eaten. The lions will just get killed because they’re killing local livestock. So the lions get poisoned and before very long there is nothing left.
I see from your work both pessimistic views and optimistic ones. Do you share this view?
It’s strange because I’m quite surprised when people mention that to me. I’m surprised they get from the photographs a sense that this is all disappearing. There is nothing in my photographs that says this is disappearing. And yet somehow, I don’t understand how or why, people get that impression. I don’t know why it is.
Do you foresee another project after this one?
This book is the second in a trilogy. The first was “On This Earth”, the second book was “A Shadow Falls”, and the third will finish the sentence: On this earth, a shadow falls…. And if you look through ‘a shadow falls’, there is a sequence. It starts in paradise with an abundance of animals, of green, of water. As you turn the pages, it gradually gets dryer and less and less trees, less and less animals, until you get towards the end of the book. The trees are dead and there’s no water left. The final photograph is of the abandoned ostrich egg on the bare lake bed which you can interpret any number of ways. Is there hope in that? Is there despair in that? And I don’t know myself. But it’s just there, left as a question mark that then leads into the third book, which has to somehow – and I’m not sure how – go darker. That will complete the trilogy.
What made you go into the subject of African animals as a photographer?
I’ve always loved animals and as a film maker, I couldn’t find stories meant for adults about animals. Basically, just about every movie with animals is for kids. And I’m not really interested in making a kid’s film although I love the fact that kids respond to my photos, because they are the future generation. And also, film making is completely frustrating and miserable; not when you’re filming, but when trying to get the money. You wait years and years and years, the best years of your life, the most creative years and the years you have the most energy, just not doing anything.
Living in California, having meetings with producers, studio people to talk about scripts that never actually get made because you haven’t got the money… The years just go by like that! And it was driving me insane. I couldn’t stand it anymore. I needed to create.
As for Africa, I went there in 1995 to direct one of the videos they did for Michael Jackson. And I absolutely fell in love with the place. It was completely magic to me. I had to go back on holiday and that’s when I started taking my Pentax with me. I just realized there is a way of expressing my feelings without the need of somebody else’s money. Initially, it cost a lot. I had to direct stupid car commercials to pay for these expensive trips. I could never have taken these photos the normal way, like most wildlife photographers.
What is your way of working? How do you proceed differently?
They drive themselves and they spend very little money. I have a team with me with three vehicles with radio to communicate. It’s useful to have the other vehicles there, for example watching the sleeping cheetahs; they can let me know when they wake up. It’s more like doing film. It’s like a shoot with a crew. Another example with the lions: I can spend 17 days in a row going back to that same lion with the wind waiting for it to wake up and on the 18th day it does. I get the opportunities working this way, and I’m using my time more efficiently. But that’s really expensive to do it in such a way.
Do you have a certain preference for certain lights with certain animals? For elephants, you usually have a strong sun and clear sky whereas the lions are shot more in dim lights…
I like shooting in cloud, because I like the softer aesthetic sensibility of that light – the hard light of the sun has too modern a sensibility. Also, cloudy light allows one to see the iconic graphic shape of the animals without sun and shadow complicating the shape.
I also find hard sun and blue sky usually very unatmospheric. If you take a look at a lot of my photographs and imagine, instead of the clouds, a clear blue sky, the photograph will be much less interesting. Suddenly there is all this boring empty space with no atmosphere.
Now, occasionally, there is a completely clear sky, like with the “Elephant with exploding dust”. But the irony is that the dust is the cloud. With lions, within a couple of hours after sunrise the sun gets too high and then you just can’t see their eyes and it’s just ugly. There is no point in taking a photo and wasting your time. You’ll never see a photograph of mine of lions or cheetahs taken after 8 in the morning, unless it’s cloudy, and then it can be the middle of the day. The gorillas are the same, the chimpanzees are the same. You have to have that cloudy soft light so you see into their eyes. Otherwise you just have black sockets.
The elephants are interesting because I love shooting them in clouds because there is, again, that lovely soft charcoal light, but they can also look good in high light because they have these fantastic boney skulls and the way the sun creates contours. Then you can’t photograph them in sun towards the end of the day because then it flattens out all the texture on the contours. So there are a lot of rules I have that mean that I go days and days and days and days without even picking up my camera. I’m just sitting there, going crazy because I’ve come in the rainy season but there is no rain, and there are no clouds, only blue skies.
How could things evolve towards a better preservation of your endangered photographic subjects?
The best conservation, the most modern thinking conversation is all about working with the local communities that live in the same environment as the animals. That is the only way it can work. The problem is that, even when you do that and even when the local communities understand the importance of the economic benefits that they will gain by having all these tourists coming into looking at these animals, you still only need 100 bad apples with guns and poison to come in from five hundreds miles away, a thousand miles away. With their AK 47, or with their poison, they can just wipe out all that wildlife in a very very very little time. Then, all that work that local communities have been doing is for nothing. And that’s what’s been happening in the last years. Add to that the worst draught in 30 years, the economic crisis so there is a huge drop off in tourism. Then there are Chinese: the new colonialists of Africa. And everything that was so bad about what the Europeans did a century ago, now the Chinese are doing it in a different kind of way, more an economic colonialism.
There has been an explosion in demand for ivory from the Far East in the last few years. It’s gone from $400 a kilo in 2004 to $6000 a kilo today. As a result an estimated 10% of the African elephant population – about 30.000 elephants a year – is being wiped out to satisfy that demand.
Everywhere the Chinese road construction crews go, the poaching increases. So, if you are a poor African, who earns maybe 100 or 200 dollars a year, it’s hard for you to say no to the money to go kill an elephant for its ivory. They need to feed their family. I don’t blame the local Africans. The persons to blame are the rich First World, or the Chinese, or whatever, the people who want the ivory, or the people who want the gorilla hand to make an ash tray, or whatever the hell it is.
Then also, again in spite of all the best efforts, even when an area is protected, you still have people coming in and illegally killing the animals for food, taking down the wood for charcoal for firewood. And that is not just in Africa but everywhere. In Mexico, there is the Biosphere reserve for the monarch butterflies: in the satellite photo in 2004, the mountains are covered in forest and you look at 2008 and it’s gone. And this is in the reserve, it’s not outside. It’s gone. So if everything is getting destroyed even in the reserves, what the hell chance is there…
You can keep throwing money in for preservation. For quite a long time I’ve felt very secure that the elephants were going to be ok, that the ivory ban was working, but the incredible fast explosion of the Chinese middle class has changed everything; they don’t give a fuck. They just want the ivory. You have to do it all over again with these Chinese now. Like the Western World slowly learned to treat that world with respect.
Have you planned to have an exhibition in China?
That is a good question! I know that I should because I said “no” to it all because I’m so disgusted by what they do, but at the same time I go “shit, I really should agree because then I can do publicity”. I don’t expect to make that much change with the exhibition. It’s when you do the interviews that go with the exhibition that you try to kind of, what we are talking about now. I should and I haven’t.
One of the interesting things, I just started a Facebook page a month ago and I go on online and see which countries people are visiting from. Lots from India, but China: no. And I know I’m making a huge generalization and there are millions and millions and millions and millions of lovely Chinese who would care about animals.
MF in Brussels
Cet appartement de collectionneur situé à Tel- Aviv a été conçu par l’architecte Pitsou Kedem, qui n’est pas un novice quand il s’agit de “redesigner” des espaces et les transformer en maisons de luxe.
Le plan d’étage ouvert offre une vue incroyable sur la ville. En plus de la vue, une impressionnante collection d’œuvres d’art orne chaque coin de ce penthouse, ce qui e rend encore plus impressionnant.
THE ART COLLECTOR PENTHOUSE
This art collector penthouse located in Tel Aviv was designed by architect Pitsou Kedem, who is no novice when it comes to redesigning spaces and turning them into luxurious homes.
The open floor plan boasts incredible views of the city. In addition to the views, an impressive collection of art works adorns each corner of this penthouse, making it even more impressive.
Zaha Hadid a complété un musée pour le célèbre grimpeur Reinhold Messner au sommet du pic alpin mont Kronplatz, mettant en vedette des galeries souterraines et une plateforme d’observation en porte à faux sur une vallée.
Le Messner Mountain Museum Corones est la dernière installation d’une série de six musées en montagne construits par Messner – le premier alpiniste à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8000 mètres et à atteindre le sommet de l’Everest sans oxygène supplémentaire.
Situé à 2275 mètres au dessus du niveau de la mer, au cœur de la station de ski de Kronplatz, populaire du sud du Tyrol, Italie, le bâtiment présentera des objets, des images et des outils qui racontent l’histoire de la vie de Messner en tant qu’alpiniste.
L’architecte basée à Londres, Zaha Hadid – déjà dans les nouvelles ce mois-ci après sa conception pour le stade olympique de Tokyo 2020 qui a été abandonnée – a conçu une structure construite sur le flanc de la montagne, émergent seulement à certains points pour offrir des vues spécifiques.
«L’idée c’est que les visiteurs puissent descendre dans la montagne pour explorer ses cavernes et ses grottes, avant d’émerger à travers la paroi de la montagne de l’autre côté, sur la terrasse en surplomb avec ses vues panoramiques spectaculaires des Alpes du Zillertal, dans le nord des Dolomites et au sud du Tyrol”, at-elle expliqué.
Trois grands volumes semblent éclater à travers la paroi rocheuse, chacun doté de formes doucement incurvées en verre – fibre de béton armé.
ZAHA HADID BURIES A MUSEUM IN THE PEAK OF AN ALPINE MOUNTAIN
Zaha Hadid has completed a museum for renowned climber Reinhold Messner at the top of Alpine peak Mount Kronplatz, featuring underground galleries and a viewing platform cantilevered over a valley.
The Messner Mountain Museum Corones is the final instalment in a series of six mountaintop museums built by Messner – the first climber to ascend all 14 mountains over 8,000 metres and to reach the summit of Mount Everest without additional oxygen.
Located 2,275 metres above sea level, in the heart of the popular Kronplatz ski resort in South Tyrol, Italy, the building will exhibit objects, images and tools that tell the story of Messner’s life as a mountaineer.
London-based architect Zaha Hadid – already in the news this month after her design for the Tokyo 2020 Olympic stadium was scrapped – designed a structure built into the side of the mountain, emerging only at certain points to offer specific views.
“The idea is that visitors can descend into the mountain to explore its caverns and grottos, before emerging through the mountain wall on the other side, out onto the overhanging terrace with its spectacular, panoramic views from Zillertal Alps in the north to the Dolomites and South Tyrol,” she explained.
Three large volumes appear to burst through the rockface, each featuring softly curved forms made from glass-reinforced fibre concrete.
Masayoshi Matsumoto (25 ans) est un artiste japonais qui crée des animaux incroyables avec des ballons. Des oiseaux aux insectes, les conceptions de l’artiste peuvent impliquer des dizaines de ballons de tailles différentes dans un assortiment de formes.
25-year-old Masayoshi Matsumoto is a Japanese artist that creates incredible animals out of balloons. From birds to insects, the artist’s designs can involve dozens of variously sized balloons in an assortment of shapes.
“Combo Photos” est une série de l’artiste et photographe Stephen McMennamy. Dans la série, McMennamy divise deux photos qu’il a déjà prises, les combine en une image harmonieuse qui joue habituellement avec la taille et la perspective.
Peter Lindbergh, de son vrai nom Peter Brodbeck, est un photographe et réalisateur allemand né le 23 novembre 1944 à Leszno en Pologne (Leszno fut allemande de 1939 à 1945, incluse dans le Reichsgau Wartheland). Il vit aujourd’hui entre Paris, New York et Arles.
Peter Lindbergh (born Peter Brodbeck on November 23, 1944) is a German photographer and filmmaker. He currently maintains residences in Paris, Manhattan, and Arles.
55ÈME FESTIVAL DE TÉLÉVISION DE MONTE-CARLO (13 – 18 Juin 2015)
2015 sera une année très spéciale pour le Festival de Télévision de Monte-Carlo qui fêtera ses 55 ans !
Placé sous la Présidence d’Honneur de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, l’événement le plus glamour de la Principauté se déroulera du 13 au 18 juin, au Grimaldi Forum.
Rencontres avec les vedettes américaines, avant-premières de séries, présentations de programmes en exclusivité, conférences de producteurs et débats avec des scénaristes célèbres, séances d’autographes avec les VIP et soirées prestigieuses seront au programme d’une édition qui saura tenir toutes ses promesses.
Robes longues et smokings illumineront le tapis rouge lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, et les stars internationales de la télévision offriront au public des photo-calls inoubliables.
La remise des Nymphes d’Or récompensera les meilleurs programmes télévisions du monde entier et les meilleurs acteurs et actrices, et se déroulera le jeudi 18 juin devant un parterre de plus de deux mille invités.
Lorsqu’elle était une jeune fille, Carol Guzy a toujours voulu être une artiste. Mais comme elle venait d’une famille de la classe ouvrière de Bethléem, Pennsylvanie, une telle ambition semblait impossible. “Tous les gens que je connaissais me disaient : “Oh, si vous êtes une artiste, vous allez mourir de faim”, se souvient-elle. “Vous devez faire quelque chose de vraiment pratique.” Alors Guzy choisit d’aller à l’école d’infirmière. A mi-chemin, elle réalisa qu’elle ne serait pas, ne pouvait pas, être une infirmière. “J’étais morte de peur, à l’idée que je pourrais tuer quelqu’un en faisant une erreur stupide”, rit-elle. Ainsi, alors qu’elle essayait de comprendre ce qu’elle allait faire de sa vie, un ami lui a donné un appareil photo et elle a pris un cours de photographie. Sa fascination pour la photographie l’a conduite à un stage puis un emploi au Miami Herald. En 1988, elle partit au journal “Post”. Ses photographies ont remporté trois prix Pulitzer et trois récompenses pour la photographie de l’année au concours annuels des photographes de la Presse Nationale.
CAROL GUZY, PHOTOGRAPHER
As a young girl, Carol Guzy always wanted to be an artist. But as she was coming of age in a working-class family in Bethlehem, Pa., such an ambition seemed impossible. “Everyone I knew said, ‘Oh, if you’re an artist, you’ll starve,'” she recalls. “You have to do something really practical.'” So Guzy chose to go to nursing school. Halfway through she realized she would not, could not, be a nurse. “I was scared to death I was going to kill someone by making some stupid mistake,” she laughs. So while she was trying to figure out what to do with her life, a friend gave her a camera and she took a photography course. Her fascination with photography led to an internship and then a job at the Miami Herald. In 1988 she moved to The Post. Her photographs have won three Pulitzer Prizes and three Photographer of the Year awards in the National Press Photographers’ annual contest.
Réfugiés kosovars Agim Shala, est passé à travers une clôture de barbelés dans les mains des grands-parents dans un camp géré par les Emirats Arabes Unis à Kukes, en Albanie. Les membres de la famille Shala ont été réunis ici après avoir fui le conflit au Kosovo.
La photo fait partie du lauréat du prix Pulitzer Washington Post (2000) sur le sort des réfugiés du Kosovo.
Kosovar refugee Agim Shala, 2, is passed through a barbed wire fence into the hands of grandparents at a camp run by United Arab Emirates in Kukes, Albania. The members of the Shala family were reunited here after fleeing the conflict in Kosovo.
The photo is part of The Washington Post’s Pulitzer Prize-winning entry (2000) about the plight of Kosovo refugees.
Partage d’un avenir incertain
Dans les mois après leur naissance, les siamoises Jade et Erin Buckles ont enduré des procédures médicales pour se préparer à la séparation tandis que leurs parents étaient aux prises avec les défis inévitables pour prendre soin des jumelles.
Sharing an Uncertain Future
In the months after they were born, conjoined twins Jade and Erin Buckles endured medical procedures to prepare for separation while their parents grappled with the challenges of caring for the twins.
Colombia, 1985
Haïti, 1994
« Il n’y a rien de plus extraordinaire que la réalité », avait l’habitude de dire Mary Ellen Mark. Cette figure charismatique de la photographie de reportage d’après-guerre, qui a toujours tourné sa caméra vers les exclus et les marginaux, est morte, lundi 25 mai à New York, à l’âge de 75 ans.
Née près de Philadelphie, elle s’est d’abord tournée vers des études de peinture et d’histoire de l’art, avant de trouver sa voie en suivant des cours de photographie. « Dès ce moment où j’ai su ce qu’était la photo, je suis devenue obsédée », écrivait-elle dans son livre sorti à l’occasion de ses vingt-cinq ans de photographie.
Pour son premier reportage marquant, au début des années 1960, elle suit la vie de drogués à Londres, et trouve son style : du noir et blanc, un mélange de spectaculaire et de compassion, une proximité forte avec ses sujets. Admirative d’Eugene Smith ou de Dorothea Lange, elle cherche les regards forts, le moment suspendu, l’instant dramatique. Cette série marque le début d’une longue collaboration avec les grands magazines américains – Life, Vogue, Vanity Fair… Au cours de ces années, la photographe connue pour son caractère vif et son charisme rejoint l’agence Magnum, de 1977 à 1981, avant de finir par créer sa propre agence.
Pour Mary Ellen Mark, impossible de ne pas être amie avec ses modèles. A chaque fois, elle prend du temps pour vivre avec eux, et revient souvent sur les lieux pour avoir des nouvelles ou les photographier à nouveau. En 1979, elle passe plusieurs mois dans un hôpital psychiatrique, pour photographier le quartier sécurisé destiné aux femmes : elle en tire une série forte aux cadrages mouvementés, réunie dans un livre, Ward 81 (1979).
BRUTALITE DE LA VIE QUOTIDIENNE
En Inde, elle mettra plusieurs années à gagner la confiance des prostituées de la rue chaude de Bombay, Falkland Road : au début, les femmes l’insultent, lui jettent des ordures à la figure, lui crachent dessus. Elle s’installe alors dans le café où les prostituées font leur pause, et en vient à partager leur vie. Pour une fois, les images de Mary Ellen Mark sont en couleurs, dans des tons criards qui disent sans fard la brutalité de la vie quotidienne. « Mary Ellen Mark a l’air de suggérer à ses modèles qu’il n’y a pas de honte, que la honte n’est que la gêne ou la délectation des mauvaises consciences, qu’il n’y a que la réalité, et que toute réalité est digne d’être dite », écrivait le critique Hervé Guibert sur ce travail dans Le Monde en 1981.
Son travail le plus marquant naît d’une commande en 1983 pour le magazine Life : à Seattle, ville réputée la plus agréable des Etats-Unis, elle photographie les enfants des rues, oubliés par les services sociaux et délaissés par leurs parents, livrés à la drogue et à la prostitution. Elle en tire un livre, Streetwise, ainsi qu’un documentaire du même nom tourné avec son mari, Martin Bell, qui sera nommé aux Academy Awards en 1984. Elle y suit une enfant de 13 ans, Tiny Blackwell, qu’elle retrouvera vingt ans plus tard pour un nouveau travail photographique.
ESTHETIQUE DE L’EMPATHIE
Tout au long de sa carrière, sa passion va d’abord aux marginaux de la société : aveugles, fugueurs, prostituées, sans-abri, malades mentaux, drogués, paumés, gens du cirque, gitans, mères adolescentes… En 1987, pour le magazine Life, elle a longuement suivi une famille américaine à l’existence précaire : les parents et les enfants Damm passaient de motels en ranchs abandonnés dans le désert près de Los Angeles. Elle est retournée les voir en 1994, pour constater que leur situation s’était aggravée, les parents sombrant toujours plus dans la drogue malgré les dons générés par la première publication. Elle a aussi consacré un long sujet à Mère Teresa et à son action en Inde.
Contrairement à Diane Arbus, qui s’appliquait à faire ressortir l’étrangeté de ses sujets, rassemblant marginaux et gens normaux dans la même fragilité, Mary Ellen Mark, en héritière de l’humanisme des années 1950, cherchait toujours ce qui rapproche les gens : « Je veux atteindre et toucher quelque chose que je sens être au plus profond des hommes », écrivait-elle dans un de ses livres. Une esthétique de l’empathie qui a été largement imitée, jusqu’à la caricature, dans le photojournalisme des années 1980 et 1990.
Même si ce travail est moins connu, la photographe a aussi beaucoup travaillé sur les plateaux de cinéma : elle a suivi le tournage d’Apocalypse Now (1979), de Francis Ford Coppola, celui de nombreux films de Baz Lhurmann (Moulin Rouge, 2001). On lui doit une très belle photo brumeuse de Fellini, le porte-voix en bouche, sur le tournage du Satyricon, en 1969. Dans les années 1990, elle est aussi devenue portraitiste de célébrités, photographiant de nombreux acteurs pour Rolling Stone ou le New York Times Magazine.
Sept faits qui vont changer la façon dont vous voyez Frida Kahlo.
1. Elle a eu la polio lorsqu’elle était enfant.
Kahlo a lutté avec de nombreux types de maladies tout au long de sa vie. Quand elle avait six ans, elle a contracté le virus qui a laissé sa jambe droite, par conséquent, beaucoup plus mince que sa gauche. Elle déguisait la moitié inférieure de son corps dans de longues jupes colorées.
2. L’artiste n’a pas été en mesure d’avoir des enfants.
En raison d’un terrible accident de bus quand elle avait 18 ans, elle a subi de graves blessures, dont la colonne vertébrale brisée, une fracture de la clavicule, côtes cassées, une fracture du bassin, 11 fractures à la jambe droite, et une épaule disloquée. Lors de l’accident, une rampe en fer a percé son abdomen et son l’utérus, provoquant des blessures qui l’ont rendue stérile.
3. Elle est arrivée à sa première exposition solo en ambulance.
Pendant les années 1950, Kahlo était souvent à l’hôpital, après avoir été diagnostiquée avec une gangrène à son pied droit. En 1953, toujours alitée, l’artiste est arrivée à son premier spectacle solo au Mexique dans une ambulance. Son pied plus tard a dû être amputé pour prévenir la propagation de la gangrène.
4. Sa maison (Casa Azul) a été transformée en musée après sa mort.
L’artiste est née dans cette maison en 1907, qui est restée dans sa famille tout au long de sa vie. Connu comme Caza Azul, ou la Maison Bleue (elle est peinte en bleu cobalt), elle a été transformée en musée après sa mort. Avec plus de 25.000 visiteurs par mois. Chacune de ses 10 chambres est organisée par thème ; une chambre abrite des œuvres de Kahlo ainsi que d’autres artistes tels que Paul Klee, Jose Maria Velasco, et Celia Calderon Orozco.
5. Kahlo était bisexuelle.
Même si elle a été mariée à l’artiste Diego Rivera, leur relation était tumultueuse et ils ont tous deux eu des aventures extra-conjugales. Kahlo avait une relation bien connue avec l’artiste féminine Josephine Baker. Diego Rivera a eu une (supposée) liaison avec la sœur de Kahlo, Cristina.
6. L’artiste a vécu dans les villes de Mexico, New York, San Francisco et Paris.
Elle a suivi Rivera à San Francisco et New York, où il a voyagé pour le travail. En 1939, Frida Kahlo a déménagé à Paris pour un certain temps, où elle se lie d’amitié avec Marcel Duchamp et Pablo Picasso. Pendant son séjour à Paris, elle a peint Les Deux Fridas (1939), un de ses plus célèbres autoportraits qui dépeignaient les deux versions de l’artiste, se tenant la main, assises côte à côte, avec leurs deux coeurs connectés et exposés.
7. Actrice Salma Hayek dépeint l’artiste dans un biopic en 2002 réalisé par Julie Taymor.
D’origine mexicaine l’actrice Salma Hayek a joué Kahlo dans le film de 2002 dirigée par Julie Taymor, Frida, un rôle pour lequel elle a été nominée pour un Oscar dans la catégorie de la meilleure actrice. Le film a remporté un prix dans les catégories de meilleur maquillage et meilleure musique originale.
Seven facts that will change the way you see Frida Kahlo
1. She had Polio as a child.
Kahlo struggled with many types of illnesses throughout her life. When she was six years old, she contracted the virus which consequently left her right leg much thinner than her left. She disguised the bottom half of her body in full long colorful skirts.
2. The artist was not able to bear children.
Due to a terrible bus accident when she was 18, Kahlo suffered severe injuries, including a broken spinal column, a broken collarbone, broken ribs, a broken pelvis, 11 fractures to her right leg, and a dislocated shoulder. During the accident, an iron handrail pierced her abdomen and her uterus, causing injury that would make it impossible for her to reproduce.
3. She arrived at her first solo exhibition in an ambulance.
During the early 1950s, Kahlo was in and out of the hospital, having been diagnosed with gangrene in her right foot. In 1953, still bedridden, the artist arrived at her first solo show in Mexico in an ambulance. Her foot later had to be amputated to prevent spread of the gangrene.
4. Her home (Casa Azul) was turned into a museum after her death
The artist was born in the home in 1907 and it had remained in her family throughout her life. Known as Caza Azul, or the Blue House (it’s painted cobalt blue), it was turned into a museum after she died. It now sees over 25,000 visitors monthly. Each of its 10 rooms are organized by theme; one room houses pieces by Kahlo as well as other artists including Paul Klee, Jose Maria Velasco, and Celia Calderon Orozco.
5. Kahlo was bisexual.
Although she was married to artist Diego Rivera, their relationship was tumultuous and they both had extramarital affairs. Kahlo had a well-known tryst with female artist Josephine Baker. Diego Rivera supposedly had an affair with Kahlo’s sister, Cristina.
6. The artist has lived in Mexico City, New York, San Francisco, and Paris.
She followed Rivera to San Francisco and New York City where he traveled for work. In 1939, Kahlo moved to Paris for some time, where she became friends with Marcel Duchamp and Pablo Picasso. During her time in Paris, she painted The Two Fridas (1939), one of her most famous self-portraits that depicted two versions of the artist, holding hands, sitting side by side, with both their hearts connected and exposed.
7. Actress Salma Hayek portrayed the artist in a 2002 biopic directed by Julie Taymor.
Mexican-born actress Salma Hayek played Kahlo in the 2002 Julie Taymor-directed film Frida, a role for which she was nominated for an Academy Award in the category of Best Actress. The film went on to win in the categories of Best Makeup and Best Original Score.
En tant que photographe professionnel de nature morte, Erik Johansson a travaillé avec des marques telles que Adobe, Google, Microsoft, Volvo, et National Geographic – mais vous l’aurez probablement reconnu à travers le travail personnel qu’il partage souvent en ligne : l’artiste de photoshop suédois et le conteur d’histoires de compositions de réalité déformée.
Surreal photomanipulation by Erik Johansson (all images courtesy of Erik Johansson)
As a professional still-life photographer, erik johansson has worked with brands such as adobe, google, microsoft, volvo, and national geographic — but you will probably recognize him from the personal work that he frequently shares online: the swedish photoshop artist and story teller’s distorted reality compositions.
L’actrice Jessica Lange rentrera probablement dans l’histoire comme la belle ingénue qui ensorcelait un gorille gigantesque dans le remake du King Kong de 1976, ou la serveuse sexy dans la version de 1981 de “Le facteur sonne toujours deux fois”.
Mais ce qui est peut-être moins connu est son côté artistique : Lange est une photographe chevronnée, avec une fiche d’expositions remarquable qui comprend des expositions à la Howard Greenberg Gallery à New York et à la RoseGallery de Los Angeles.
Le centre Santa Monica Arts à Barcelone ouvrira “Unseen”, une exposition solo qui recueille 150 images que Lange a prises au cours des 20 dernières années, lors de ses voyages à travers le Mexique et les États-Unis.
The actress Jessica Lange will probably go down in history as the beautiful ingénue that bewitched a humongous gorilla in the 1976 remake of King Kong, or the sexy waitress in the 1981 version of The Postman Always Rings Twice.
But what’s perhaps lesser-known is her artistic side: Lange is a seasoned photographer, with a remarkable exhibition record that includes shows at Howard Greenberg Gallery in New York and ROSEGALLERY in Los Angeles.
The Arts Santa Mònica Center in Barcelona will open “Unseen,” a solo exhibition gathering 150 images that Lange has taken in the last 20 years, during her travels across Mexico and the U.S.
L’Expo Milano 2015 est une Exposition Universelle aux caractéristiques totalement inédites et novatrices. Elle va au-delà de la simple fonction de conteneur d’exposition grâce à un processus participatif qui vise à impliquer de manière active les nombreux acteurs du projet autour d’un Thème d’importance cruciale: Nourrir la Planète, Energie pour la Vie. Cet événement unique incarne un nouveau concept d’Exposition Universelle: thématique, durable, technologique et centré sur le visiteur.
184 jours d’exposition, du 1er mai au 31 octobre 2015, plus de 130 pays participants, et plus de 20 millions de visiteurs attendus sur un site gigantesque d’un million de mètres carrés.
Un voyage à travers les saveurs
Les visiteurs, qui sont impliqués en première personne dans des parcours thématiques et des approfondissements sur le monde complexe de l’alimentation, ont l’opportunité d’effectuer un véritable voyage autour du monde à travers les saveurs et les traditions des peuples de la Terre.
L’Expo Milano 2015 sera la première Exposition à passer à la postérité pour sa contribution architecturale mais aussi, et surtout, pour son apport au débat et à l’éducation en matière d’alimentation, de nourriture et de ressources au niveau planétaire.
La mascotte de l’Expo Milano 2015 réunit les thèmes fondamentaux de la manifestation, qu’elle reprend de manière positive et originale et avec empathie. Sincère, sage et respectueux, Foody aime la cuisine de bonne qualité et saine. Il symbolise la communauté, la diversité et la nourriture dans son acception la plus large: source de vie et d’énergie. La mascotte est ainsi constituée d’une famille de onze éléments, qui présentent tous des caractéristiques et des personnalités différentes et sont à eux seuls des personnages à part entière. Réunis dans un même visage, ils représentent une synergie idéale entre les pays du monde, appelés à répondre de manière positive et énergique aux enjeux planétaires en matière d’alimentation, en se présentant comme une vraie famille, unique, sympathique et dynamique.
A L’OMBRE DES FLEURS ET DES ARBRES DANS LES PLUS BELLES RUES DU MONDE
THE WORLD’S MOST MAGICAL STREETS SHARED BY FLOWERS AND TREES
#1 Molyvos, Lesvos, Greece
#2 Bonn, Germany
#3 Tunnel Of Love, Romania, Caras-severin
#4 Stockholm, Sweden
#5 Valencia, Spain
#6 Grafton, Nsw Australia
#7 Nafplio, Peloponnese, Greece
#8 Cullinan, South Africa
#9 Spello, Italy
#10 Porto Alegre, Brazil
#11 Taiwan
#12 Washington Dc, Usa
#13 Jerez, Spain
#14 Positano, Italy
#15 Brisbane, Australia
ELI AND EDYTHE BROAD (PHILANTHROPES)
Eli et Edythe Broad ont collectionné pendant plus de 40 ans et pendant ce temps, ont mis en place une collection de plus de 200 artistes, dont parmi eux Jasper Johns, Cindy Sherman, Andy Warhol, Barbara Kruger, and Roy Lichtenstein. Leur Broad Art Foundation a prêté plus de 8.000 œuvres d’art à près de 500 musées et universités du monde entier. Leurs deux fondations ont des actifs évalués à 2,7 milliards de dollars. Il est administrateur et a été le président fondateur du Musée d’art contemporain de Los Angeles. Il est également administrateur du Los Angeles County Museum of Art, le California Institute of Technology, et le Musée d’ Art Moderne de New York. Pour couronner le tout, les Broads ont un musée avec leurs noms sur la porte (sans oublier qu’il a été conçu par Frank Gehry), qui sera ouvert au public en Septembre prochain. Prix de l’entrée ? Gratuit en permanence.
ELI AND EDYTHE BROAD (PHILANTHROPISTS)
Eli and Edythe Broad have been collecting for over 40 years and during that time, have put together a collection of more than 200 artists, including Jasper Johns, Cindy Sherman, Andy Warhol, Barbara Kruger, and Roy Lichtenstein. Their Broad Art Foundation has loaned over 8,000 works of art to nearly 500 museums and universities worldwide. Their two foundations have assets valued at $2.7 billion. He is a life trustee and was the founding chairman of The Museum of Contemporary Art in Los Angeles. He’s also a life trustee of the Los Angeles County Museum of Art, the California Institute of Technology, and the Museum of Modern Art in New York. To top it off, the Broads have a museum with their names on the door (not to mention, it’s designed by Frank Gehry), which will open to public this September. Admission? Permanently free.
LA SAGRADA FAMILIA, église espagnole dont la construction a débuté en 1882 et qui est aujourd’hui toujours en chantier, pourrait enfin être achevée…grâce à l’impression 3D. Une technologie moderne qui s’adapte parfaitement à ce monument historique, explique Matthieu Prud’homme, spécialiste du recours aux imprimantes 3D dans l’architecture.
Pour parvenir à terminer la Sagrada Familia – chef d’œuvre architectural de Gaudi Gaudi à Barcelone qui demeure inachevé depuis 133 ans – l’architecte en chef du projet, Jordi Coll, utilise la technique de l’imprimante 3D.
https://www.youtube.com/watch?v=RcDmloG3tXU
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est la technique la plus appropriée pour achever de bâtir cette église dont la construction a débuté en 1882.
PAS DE PLAN 2D
La particularité du monument espagnol réside dans son manque de symétrie et la complexité de sa géométrie. Ce qui explique qu’il n’existe pas de plans en 2D de la construction dans son ensemble. La 3D est donc bien plus adaptée que la 2D pour la Sagrada Familia.
Pour finaliser cette construction, le challenge pour les équipes de Jordi Coll est de réussir à :
1. Faire l’inventaire des fragments de modèles et des restes des modèles originaux brisées.
2. Élaborer des hypothèses pour comprendre les pièces manquantes. Réaliser des modèles 3D en plâtre préalables à la construction. Vérifier le plan de l’église de la construction.
3. Construire les parties réelles (béton, pierre et voûtes catalanes).
Leur mission a pu être accélérée grâce au développement des imprimantes 3D.
DEUX IMPRIMANTES 3D
En effet, son introduction a permis la matérialisation des dessins d’une manière automatisée offrant des détails très précis, le tout en quelques heures.
Le studio technique de la Sagrada Familia a investi dans deux imprimantes 3D Systems pour aider et simplifier la tâche de l’équipe. Grâce à elles, le personnel peut consacrer l’essentiel de son temps à comprendre, rechercher, tester et ainsi résoudre l’énigme de ce puzzle géant !
Les architectes utilisent souvent ces mêmes méthodes, mais à une échelle beaucoup moins impressionnante.
Deux sortes de maquettes sont exploitées : celles dites d’étude et les maquettes de concours. Les deux techniques sont sûrement utilisées dans la poursuite de la construction de la Sagrada Familia.
La première permet de se projeter dans l’espace, de visualiser certains éléments qui ne le sont pas facilement en 2D. C’est donc un modèle qui a vocation à aider à la réalisation du projet mais qui n’est pas en soi une finalité.
UN PROJET EXCEPTIONNEL
La deuxième permet directement la construction d’une partie de bâtiment. La méthode utilisée s’appelle la stéréolithographie ou méthode de prototypage rapide. Elle rend possible la fabrication d’objets solides à partir d’un modèle numérique.
Pour réussir à reproduire des parties de l’église et conserver l’harmonie de l’oeuvre, l’architecte doit scanner certains bouts choisis de la Sagrada Familia, en tournant autour de la pièce en question avec un scanner.
Une fois numérisée à l’aide d’un logiciel informatique, la partie du bâtiment peut-être imprimée en 3D. Finalement, ces techniques ne sont ni novatrices ni particulièrement techniques mais utilisées à une échelle aussi importante que celle de la Sagrada Familia, elles impressionnent toujours.
D’autant plus que ce genre de projet est plutôt rare. C’est souvent le domaine de l’archéologie qui requiert de telles méthodes.
PIERRE BONNARD AU MUSEE D’ORSAY DU 17 MARS AU 19 JUILLET 2015
Après les expositions Bonnard organisées dans le monde entier, le musée d’Orsay se devait de lui consacrer une rétrospective représentative de toutes les périodes de sa création.
Pratiquant l’art sous des formes multiples, Bonnard a défendu une esthétique essentiellement décorative, nourrie d’observations incisives et pleines d’humour tirées de son environnement immédiat.
Du tableautin au grand format, du portrait à la nature morte, de la scène intime au sujet pastoral, du paysage urbain au décor antique, l’oeuvre de Bonnard nous révèle un artiste instinctif et sensible.
Sa palette aux couleurs vives et lumineuses en fait l’un des principaux acteurs de l’art moderne et un représentant éminent du courant arcadien.
Pierre Bonnard, né le 3 octobre 1867 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) et mort le 23 janvier 1947 au Cannet (Alpes-Maritimes), est un peintre, graveur, illustrateur et sculpteur français.
Peintre de personnages, figures, nus, portraits, paysages animés, intérieurs, natures mortes, fleurs et fruits, Bonnard est un artiste postimpressionniste membre du groupe des nabis.